Disparition de l'immortel Christopher Lee

Christopher Lee, après s'être imposé comme l'un des immortels les plus charismatiques sur grand écran dans le rôle de Dracula (qu'il a endossé près d'un vingtaine de fois au cinéma), s'est éteint le 7 juin dernier au Chelsea and Westminster Hospital, suite, d'après la presse britannique, à des problèmes respiratoires et une insuffisance cardiaque -- et que l'annonce de son décès ait été retardée à la demande de sa famille.

Issu selon la légende « d'une des plus vieilles familles italiennes par sa mère, les Carandini », et affichant un physique en parfaite adéquation avec cet héritage illustre (très altier, mais aussi froid et sévère), le comédien britannique a incontestablement marqué les esprits dans ses rôles de méchants, notamment dans un cinéma populaire (il sera l'un des adversaires mémorables de James Bond dans l'Homme au Pistolet d'or) mais aussi et surtout dans les productions fantastiques de la Hammer, très souvent devant la caméra de Terence Fisher -- s'il interprète le personnage de Sherlock Holmes à plusieurs reprises, on se souvient surtout de sa stature dans le rôle de Dracula, évidemment, mais aussi ceux de la créature de Frankenstein ou de l'immortel docteur George Bonner, entre autres.
Plus près de nous, sa carrière connaitra un second souffle à la fin des années 1990 notamment grâce à Tim Burton (dont on connait le goût pour le cinéma fantastique des années 50) qui lui offre un petit rôle dans Sleepy Hollow, puis l'invite à doubler les personnages des Noces funèbres ou d'Alice au pays des merveilles (il prête sa voix au Jabberwocky). Une carrière relancée qui lui permettra notamment d'incarner successivement quelques-uns des personnages emblématiques de la culture geek, du mage Saroumane dans le Seigneur des anneaux puis le Hobbit au comte Dooku dans la saga Star Wars.
Fort d'une filmographie riche de plus de 200 films, Christopher Lee s'est éteint voici quelques jours à l'âge à 93 ans à Londres, laissant dernière lui pléthore de personnages immortels.