Platige Image illustre son procédé de « décors virtuels »

Le studio de production Platige Image est notamment connu pour ses cinématiques (du Witcher ou de Total War Warhammer). Le studio polonais imagine un procédé de « décor virtuel » pour réaliser ses prochains productions virtuelles.

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Les joueurs connaissent principalement le studio de production Platige Image pour ses cinématiques de jeux vidéo – le studio polonais a notamment réalisé les cinématiques des différents opus de la saga du Witcher pour CD Projekt (en plus d’avoir collaboré avec Netflix sur la série qui adapte la licence), des Total War Warhammer ou plus récemment la cinématique en prises de vue réelles du jeu Medium.
Récemment, Platige annonçait néanmoins son intention d’étendre ses activités pour produire aussi des courts et longs métrages, des séries et ses propres jeux vidéo narratifs.

En guise de démonstration de ses capacités techniques, le studio polonais vient de publier le court-métrage Deflect, réalisé par Armin Kurasz : on y suit un personnage féminin (interprété par Erika Karkuszewska) pris dans « un défaut du continuum espace-temps, et propulsé dans une autre époque ».
Le scénario importe peu ici et sert surtout de prétexte à la présentation du système de « décors virtuels » mis au point par Platige dans le cadre de ses technologies de production virtuelle.

Comme c’est souvent le cas maintenant, les décors du film sont conçus numériquement (ici notamment avec l’Unreal Engine). Généralement, les tournages sont réalisés en studio sur fond vert et les décors numériques sont ensuite incrustés en post-production.

Décor virtuel

À l’inverse, Platige Image imagine un procédé de « décors virtuel » : les décors sont toujours réalisés numériquement, mais avant le tournage pour être diffusés sur un mur de LED en studio – le décor peut donc évoluer de façon dynamique au gré de la scène. En d’autres termes, les comédiens interprètent leur scène « dans le décor » tel qu’il apparaitra à l’image. La mise en contexte est plus simple pour les interprètes, mais surtout le studio vante un gain de temps significatif : seul le décor doit être réalisé alors que dans un tournage sur fond vert, il convient non seulement de réaliser le décor, mais aussi l’incrustation des accessoires dans ce décor (les reflets de l'environnement sur la carrosserie d’une voiture par exemple, ou les jeux de lumière sur les comédiens). Avec le décor virtuel, les objets et les interprètes y sont naturellement présents, sans avoir à les incruster en post-production.
On imagine que le procédé pourrait se généraliser, que ce soit pour réaliser des films de cinéma ou de télévision, mais aussi pour réaliser des cinématiques de jeux vidéo voire les trame de jeux narratifs par exemple.

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