Les prochains romans du Trône de Fer se démarqueront de la série Game of Thrones

On connait l’histoire : les premières saisons de la série Game of Thrones adaptaient (presque) fidèlement les premiers romans du Trône de fer jusqu’à ce que le récit de la série dépasse celui de la saga littéraire – les saisons s’enchainaient sur HBO à raison d’une par an, alors que le rythme d’écriture de George R. R. Martin s’avère bien plus lent. Dès lors, les dernières saisons de la série dévoilent-elles la fin des romans ? Pas si sûr.

Sur son blog, George Martin évoque la suite de sa saga et classe les écrivains en deux catégories : les architectes qui construisent un récit selon des plans bien établis et les jardiniers qui laissent les récits s’épanouir au gré des rebondissements. George Martin se classe dans la seconde catégorie et on comprend que les derniers développements de sa saga s’émancipent manifestement de la trame de la fin de la série.

On le comprend aisément : les livres sont infiniment plus riches que la série et la série a procédé à des adaptations. On le sait, chaque chapitre des romans développe le point de vue personnel d’un personnage et certains n’apparaissent pas dans la série ou de façon très modeste. Or selon l’auteur, « tout ce qu’ils disent ou font a des conséquences sur le déroulement des romans ». Certains personnages sont bien présents dans les livres et la série, mais différemment (« Yara Greyjoy [dans la série] n’est pas Asha Greyjoy [dans les livres] et le Euron Greyjoy de la série est très, très différent de [celui des livres] »).
En d’autres termes, l’évolution des romans tend manifestement à prendre de la distance avec les développements de la série, au point que selon George Martin, « certains des personnages qui survivent dans la série ne survivront pas dans [la saga] A Song of Ice and Fire et tous les personnages qui meurent dans la série ne mourront pas dans le livre ». Bigre !

George Martin anticipe déjà les débats enflammés entre les amateurs de la série et ceux des livres, redoutant même les critiques de ceux qui ne partageront pas ses choix dans les livres (parfois même sans les avoir lus, dit-il). On retiendra quoi qu’il en soit la liberté de l’auteur de conduire le récit où il le souhaite... sous réserve d'effectivement faire progresser le récit et la suite de la saga, en cours d’écriture depuis dix ans.